Site distingué d’une étoile par le Guide Vert Michelin

Honden

Honden désigne l’ensemble composé par la salle de
la compassion (Daihi-kaku haiden),
la porte chinoise (Karamon), et le pavillon principal (Honden).

Détruit lors d’une guerre, le pavillon principal (Honden) fut reconstruit en 1642 par Maeda Toshitsune, seigneur du fief de Kaga. Il présente une architecture assez étonnante : la partie dont le mur est formé par une paroi rocheuse n’est pas recouverte par un toit. De précieux bois importés ont été utilisés pour former la structure. Le toit est recouvert de bardeaux en bois et comporte une partie en saillie au milieu de la partie avant. Partout, les traverses des fenêtres sont ajourées. Ces ajours ont été réalisés par Yamagami Zen’emon, l’un des plus célèbres architectes de l’histoire du département d’Ishikawa. (Désigné trésor national, il est également reconnu pour avoir été le maître d’œuvre du monastère Zuiryū-ji à Takaoka, dans le département de Toyama.)
Classé trésor national en 1941, le pavillon principal (honden ) a été restauré en 1949, et désigné bien culturel important en 1950.
La grotte aménagée pour le rituel Iwaya-tainai-kuguri est située à l’intérieur du pavillon principal.
Le pavillon abrite une précieuse statue de Kannon (« Kannon aux onze visages et aux mille mains »).

La signification du rituel Iwaya-tainai-kuguri

Autrefois au Japon, les grottes étaient appelées Iwaya. Parfois utilisées comme lieu d’habitation, elles servaient aussi d’endroits de célébration de funérailles. Elles en vinrent ainsi à représenter une porte d’entrée vers « l’autre monde ». Elles étaient également considérées comme une sorte de matrice de purification des âmes après la mort, et comparées à un utérus de femme : une fois purifiées, les âmes se réincarnent.
Le rituel Iwaya-tainai-kuguri permet aux visiteurs de vivre sur le mode symbolique une expérience mystique du cycle de vie, de mort et de renaissance.

  • Panneau à l’entrée de la salle de la compassion (Daihi-kaku haiden)
  • Grotte dédiée au rituel Iwaya-tainai-kuguri
  • Le pavillon principal (Honden ) est situé en hauteur.

Pavillon d’or (Kondō kaō-den)

C’est là qu’ont lieu tous les offices bouddhiques.

Le pavillon d’or (Kondō) a été dévasté par des incendies, il y 650 ans, pendant les guerres de l’époque des cours du Nord et du Sud (1333 – 1392). En 1990, il a été entièrement reconstruit en bois de cyprès japonais (hinoki) dans le style architectural de l’époque de Kamakura (1185–1333). Tous les offices bouddhiques s’y sont célébrés.
La statue de Kannon appelée « Kannon aux onze visages et aux mille bras », a une hauteur de 7,8 m. Réalisée en bois de cyprès (hinoki), c’est une création du sculpteur Matsuhisa Hōrin (sculpteur spécialisé en art bouddhique, originaire de Kyoto).
Le pavillon abrite également d’autres œuvres importantes : le mandala de Hakusan, une statue du moine Taichō, une statue de l’empereur retiré Kazan. Les murs sont ornés de peintures exécutées par un artiste local. Elles illustrent le culte du mont Hakusan qui est une forme de syncrétisme shinto-bouddhique.

La pagode à trois étages (désigné comme bien culturel important par l’État japonais)

Un voyage dans les cultures
des siècles passés…

Les différents bâtiments du monastère de Natadera se fondent dans un cadre de verdure de toute beauté. Les principaux bâtiments sont le pavillon principal (hondō), le pavillon d’or (kondō), le beffroi (shōrō), et la pagode à trois étages. L’architecture de ces bâtiments dont les dimensions sont plus ou moins importantes donne aux visiteurs une bonne perception du concept esthétique du wabi-sabi qui se caractérise par la sobriété, la dissymétrie, et la patine du temps. Sept bâtiments ont été désignés biens culturels importants et deux sites ont été classés sites remarquables. Le monastère de Natadera abrite également une riche collection de pièces historiques de grande valeur qui invitent à un voyage dans les cultures de différentes époques.

  • Pavillon Goma (Goma-dō )
    (désigné comme bien culturel important par l’État japonais)
  • Le belvédère (Chinju-dō )
  • Pavillon d’or (Kondō kaō-den)
  • Le beffroi (Shōrō )
    (désigné comme bien culturel important par l’État japonais)
  • la salle de la compassion (Daihi-kaku haiden), la porte chinoise (Karamon), et le pavillon principal (Honden).
    (désigné comme bien culturel important par l’État japonais)
  • Le conservatoire des sūtras (Fumon-kaku)
  • Statues des dieux du vent (Fujin) et de la foudre (Raijin)
  • Épée du dieu du vent (Fujin-maru)
  • Paravent représentant une scène de bataille de la guerre de Genpei (1180-1185)

Un lieu d’apaisement pour
le cœur et l’esprit

Le pavillon des réceptions (shōin ) fut reconstruit en 1637 par Maeda Toshitsune, le troisième seigneur du fief de Kaga. Il avait été détruit, comme bien d’autres bâtiments du monastère, lors des guerres qui sévirent de 1573 à 1593. L’architecture de ce pavillon est de style buke-shōin-zukuri (architecture des résidences de guerriers). Elle se distingue de l’architecture résidentielle traditionnelle (shōin-zukuri) par diverses caractéristiques, notamment l’entrée avec un plafond en pisé. En 1953, ce pavillon a été désigné bien culturel important. (Un supplément est à régler pour y accéder.)

Un jardin qui cristallise l’essence
de l’esthétique japonaise

Le jardin sur lequel donne la résidence a été créé par Wakebe Bokusai, jardinier en chef du fief de Kaga. Il fut l’élève de Kobori Enshū, un homme aux multiples talents qui s’illustra notamment comme maître de thé.
Le jardin comporte une allée en dalles, ainsi qu’ici et là, des pierres dressées. On peut y admirer un castanopsis (arbre de la famille du hêtre) et un cèdre d’âges vénérables dont les troncs tapissés de mousse font percevoir le passage du temps.
Ce jardin est le plus vieux jardin du département d’Ishikawa. Il a été désigné site remarquable le 2 avril 1929. (Un supplément est à régler pour y accéder)
Le pavillon de thé Nyoze-an, situé dans un recoin de la partie nord-est du jardin, fut construit pour Maeda Toshitsune par le grand maître de thé Sensō Sōshitsu, 4e chef de file de l’école Urasenke.
On raconte que Toshitsune aimait tant ce pavillon de thé qu’après s’être retiré de ses fonctions, il s’y rendait régulièrement.

Un havre de paix au cœur de la Nature
qui renouvelle ses charmes au fil des saisons

Au printemps, la magnificence des cerisiers en fleurs. En été, la beauté féérique de la lune se reflétant à la surface des eaux dans le jardin Kigan-Yusenkyo (jardin de « rocs de formes insolites »). En Automne, l’intense flamboiement des feuillages. En Hiver, la neige tombant à gros flocons dans un silence irréel.
Tout au long de l’année, le site offre à la contemplation des visiteurs une succession de tableaux rivalisant de splendeur qui invitent à communier avec la Nature…